Dans cette étude récemment publiée, principalement portée par nos collègues à l’Université de Gand, nous nous sommes tournés vers les adolescents. Face à la surprotection parentale, comment les adolescents s’en sortent-ils ? L’endurent-ils ou y résistent-ils, et comment leurs stratégies d’adaptation peuvent-elles à leur tour façonner leur développement ?
Les résultats suggèrent que, parmi les différentes stratégies d’adaptation, les adolescents qui adoptent la stratégie de « conformité compulsive » en réponse à une parentalité surprotectrice (c.-à-d., une soumission passive) – les endurants/supporteurs – éprouvent des difficultés importantes comparés à leurs pairs. Les endurants font état d’une plus grande frustration de leurs besoins psychologiques fondamentaux (en terme de compétence, d’autonomie et de relation aux autres), ce qui peut se traduire par de l’agressivité et davantage de détresse. Nous constatons également que les adolescents peuvent modifier dans une certaine mesure les effets de la parentalité surprotectrice sur les problèmes de développement, en fonction de leur manière de faire face à cette surpotection. Dans l’ensemble, les résultats soulignent le rôle actif des adolescents dans la parentalité surprotectrice.
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